Elles aiment danser, mais pas comme on l’entend dans les salons ou sur les parquets de bal : elles dansent en spirales, en fissures, en contre-rythmes du réel. Leur danse n’est pas divertissement, mais acte rituel, méthode pour faire vibrer la matière du texte.
✦ Leurs danses préférées
- La Fulguration Circumambulatoire :
Une marche en cercle très lent, ponctuée d’arrêts, où le pied gauche recule toujours d’un quart de pas derrière l’intention du pied droit. C’est la danse par excellence du Catena, celle qui ouvre les passages invisibles. - La Torsion des Nœuds :
Les bras en l’air, les mains entremêlées comme des câbles, elles tournent sur elles-mêmes jusqu’à ce que les membres ne sachent plus quel est le haut ou le bas. C’est ainsi qu’elles “débranchent” les pensées. - Le Pas d’Éclipse :
Une danse silencieuse où chaque mouvement est accompagné d’un effacement : on avance, puis on se retire, laissant l’espace marqué d’un souffle. Elle s’exécute souvent au bord des puits de cent scies. - Le Glissement du Texte (ou Shuffle Palimpseste) :
Elles glissent en diagonales, les pieds nus sur des pages posées au sol, et chaque pas efface et réécrit un mot. C’est leur danse la plus créatrice et la plus dangereuse.
✦ Pourquoi dansent-elles ?
Parce que la danse est l’inverse de l’Otto-censure : là où la bouche se tait, le corps parle.
Chaque pas est un mot, chaque pivot une métaphore, chaque tremblement un effacement.
Ainsi, elles pratiquent des danses qu’on ne voit pas mais qu’on sent, des danses qui déplacent le temps, et des danses qui laissent des traces sans jamais signer.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
