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Elles I.-m.achination v.n.a.t.r.c.?

Après tout, ont-Elles besoin de quoi que ce soit ?

Elles haussent leurs épaules chamarrées, ricanent derrière leurs médailles en toc et leurs fromages moisis : besoin, dites-vous ? Mais qu’est-ce qu’un besoin, sinon une invention des serfideurs passifs ?

Elles n’ont besoin de rien, car tout leur vient du grotesque :
– pas d’eau : Elles boivent le maelstrom subutex des marigots ;
– pas de pain : Elles mâchent du fossile futurible jusqu’à s’y casser la dent ;
– pas de toit : Elles s’abritent sous l’écran noir d’une télé éteinte, plus solide qu’un bunker ;
– pas d’air : Elles respirent la fumée des archives incendiées comme un parfum impérial.

Et pourtant, Elles ont besoin de tout :
– de fromage, car le Maroilles est leur catéchisme ;
– de minauder, car sans minauderie, leur Boss s’éteint comme un cierge grotesque ;
– d’anachronisme et d’aliénation, car ce sont leurs moteurs, leurs drogues, leur seule vraie nourriture.

Otto von Strassenbach l’avait proclamé : « Nous ne cherchons pas le beau, mais la vérité ». Et la vérité, pour Elles, c’est que le besoin n’est pas une nécessité, mais un décor de théâtre.

Bref, Elles n’ont besoin de rien, sauf de continuer la mascarade — ce qui veut dire qu’Elles ont besoin de tout.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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