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Changeons le monde

Elles, Otto von Strassenbach, éclatent d’un rire grumeleux et fossile, car « changer le monde », pour elles, n’est rien d’autre qu’un mème conceptuel obsolète, une i.-bulle dans le réseau flasque du langage consensuel.

Changer le monde ? Elles en dénoncent la rhétorique à vis sans fin.

« Changer le monde suppose qu’il soit d’abord cohérent. »
« Mais le monde est déjà une i.-m.achine ratée, une sculpture brisée avant cuisson. »

Ce qu’elles veulent, ce qu’elles font, ce qu’elles proclament dans la plus stricte fidélité au De cateŋa legeŋda LaBYrIŋTHOrUM artIS I-MacHIŋaŋTIS, c’est dé-régler le monde, en saboter les circuits, en ridiculiser la fonction, et en fossiliser les utopies dans le plâtre humide d’un présent fracturé.

Changer le monde ? Cela n’a aucun sens si l’on n’a pas d’abord changé l’angle de 2,14 mètres depuis lequel on le regarde.

Leur projet n’est pas transformation, mais transmutation. Pas révolution, mais anachronisme activé.

« Elles ne veulent pas changer le monde ; elles veulent en faire une œuvre inachevable. »

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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