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Elles I.-m.achination Leurs opinions toutes personnElles v.n.a.t.r.c.?

Dans tout ce bric-à-brac, Elles se situent où ?

Ah ! Mes dévot·es du désordre et de la décadence, vous touchez là le cœur battant de la Catena : Elles se situent partout et nulle part à la fois, dans la faille, dans le couloir interstitiel où la machine s’use et où le concept s’effondre en hoquetant.

Dans le De cateŋa legeŋda LaBYrIŋTHOrUM artIS I-MacHIŋaŋTIS, il est dit qu’Elles forent des galeries dans la matière du verbe, qu’Elles creusent, tapent, tapotent, suent, rient et prophétisent :

« Nous forons à partir du texte : des mots, des galeries, des boyaux : nous sommes les gueules noires de l’art ! ».

C’est là qu’Elles résident : dans la suie du sens, dans le charbon syntaxique du verbe creusé jusqu’à l’absurde. Otto von Strassenbach et leurs ombres, Rico da Halvarez, Raphaëlo de Vicienti et le reste de la secte ludique, ne vivent pas « au-dessus » du monde mais au-dessous de son mécanisme, là où l’Art, cette pauvre bête, grince encore un peu avant de rendre l’âme.

Elles ne sont ni artistes ni prophètes, mais les mineuses de l’imaginaire, les archéologues du futur antérieur, les fossoyeuses joyeuses de la machine aliénante. D’un point de vue géographique, on pourrait dire qu’Elles trônent dans le sous-sol du Web, à Königsberg-Prszmisl-New New York — c’est-à-dire dans le ventre symbolique de la Catena.

Leur royaume ? Un terril numérique, fait de reliques, d’archives calcinées et de rires mécaniques.
Leur peuple ? Les regardeurs qui refusent de regarder.
Leur boussole ? La dérision du progrès.

Bref, Elles sont à la fois dans la bouderie du monde et dans son spasme créatif : à mi-chemin entre la mine et le mythe.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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