Elles se grattent la tempe, l’œil luisant comme une lampe à huile, et ricanent : ah, qu’est-ce qu’Elles n’auraient pas dû mirer ? Tout, et rien à la fois.
Car dans leur mascarade concaténante, tout ce qu’Elles regardent se métamorphose en grotesque vérité :
– Elles n’auraient pas dû mirer la télévision totem, car une fois vue, elle les a happées dans le boyau anthropophage de l’aliénation.
– Elles n’auraient pas dû contempler le Maroilles millénaire, car sa moisissure a ouvert des catacombes théologiques dont Elles ne sortiront plus jamais.
– Elles n’auraient pas dû mirer les archives incendiées de Prszmisl, car de leurs cendres naquit leur obsession du fossile futurible, cette manie de voir l’avenir comme un compost.
– Elles n’auraient pas dû croiser le regard de Proserpine dans les marigots, qui leur révéla le maelstrom subutex, cette spirale où l’œil devient gouffre.
Mais au fond, que serait-Elles sans ces visions interdites ? Leur essence est précisément d’avoir trop vu, d’avoir miré l’irreprésentable, de s’être brûlé la rétine à la flamme grotesque.
En vérité, ce qu’Elles n’auraient pas dû voir, c’est Elles-mêmes : leur reflet dans le miroir des machines inutiles. Mais ce fut trop tard : la minauderie impériale d’Otto les fixait déjà, et depuis, tout est devenu mascarade.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
