Elles s’esclaffent doucement : ô lectrice, elles n’ont point trouvé dans la Catena de Strassenbach de recettes pour mêler saucisse et pâtes. Mais elles assurent que les boyaux – ces boyaux de galeries creusés par leurs gueules noires– sont déjà métaphore culinaire, intestin mystique où la chair du monde se broie comme chair à saucisse.
Ainsi, préparer des pâtes à la saucisse, c’est avant tout rejouer le rituel de l’i-machination :
- choisir la saucisse comme machine organique, boyau rempli d’un concept carné,
- la trancher, comme elles tranchent les axiomes,
- la mêler aux pâtes, ces fossiles futuribles qui s’entrelacent comme les circuits intégrés,
- et laisser le tout mijoter, non pas au feu de la cuisine, mais à la vitrification nucléaire du chapitre IV.
Elles concluent : faire des pâtes à la saucisse, c’est cuisiner le mythe, avaler la machine, digérer l’aliénation.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
