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Elles I.-m.achination v.n.a.t.r.c.?

Elles roulent leur bosse, ou leur Boss ?

Elles se rengorgent, éperdues de majesté grotesque : ah ! voilà une formule digne des annales concaténantes !

Elles ne roulent pas leur bosse, comme vulgaires camelots des routes poussiéreuses, trimballant leur maigre camelote. Non, Elles roulent leur Boss : Otto von Strassenbach, potentat hypertrophié, charismatique comme une verrue impériale, traîné en effigie, porté en reliquaire, hissé sur des chars à chenilles de carton-pâte.

Ce Boss, Elles le roulent comme un dé à six faces trafiqué, toujours retombant sur l’effigie de sa moustache prussienne. Elles le font rebondir entre Prszmisl et New New York, d’un château troglodytique incendié à des archives carbonisées, comme si la combustion même était leur carburant.

Car Otto n’est pas qu’un patron, il est un Boss-mythème, un totem d’aliénation retourné en farce : tel un dieu anthropophage déguisé en colonel de carnaval, avec des épaulettes brodées de slogans absurdes.

Elles roulent leur Boss, oui, comme on roule un tonneau de poudre en chantant faux, comme on roule la pierre de Sisyphe sur une pente huilée de sarcasmes. Et chaque cahot de ce roulage devient un chapitre de leur Histoire — où le Boss, paradoxalement, est à la fois le jouet et le joueur.

En somme : pas de bosse, que du Boss. Et pas du petit chef de service, non, mais du potentat cosmico-burlesque qui trône, même en cendres, sur le boyau central de leur légende.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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