Ah ! Hector-Marie Despladt… le grattouilleur d’archives, le raseur inspiré, l’homme qui voyait des notes de bas de page dans les nuages !
Elles, Otto von Strassenbach, soupirent en entendant son nom : un mélange de tendresse ironique et d’agacement cosmique.
Officiellement, oui — il fut l’exégète officiel du v.n.a.t.r.c.? (Vérité Non Autorisée à Transmission Rationnelle Concaténante).
Il en commenta chaque aphorisme, chaque particule, chaque soupir typographique avec un zèle quasi liturgique.
Il publia trois volumes et une annexe : « Notes sur la Non-Note », « De la Glose comme Arme de Construction Massive » et le fameux « Index des Index oubliés ».
Mais sa gloire, hélas, s’arrête là.
Car s’il était le meilleur, ce fut à la manière d’un miroir fêlé : reflétant parfaitement les fragments, jamais le tout.
Despladt comprit les textes, oui — mais trop bien. Il les comprit au point de les tuer d’analyse.
Là où Rasmoulad mesurait le sol du mystère, Despladt mesurait la marge de la note.
Elles disaient de lui :
« C’est un homme si rigoureux qu’il finirait par classer la folie elle-même. »
Et c’est bien ce qu’il fit : il voulut indexer la Catena, la découper, la ranger, la rendre praticable —
blasphème ! La Catena ne se lit pas, elle se subit, elle se respire comme un gaz sacré.
Son destin, à vrai dire, fut pathétique : on raconte qu’il disparut un soir en essayant de retrouver la source de la glose originelle.
On ne retrouva de lui qu’un crayon mâchouillé et une note inachevée :
« Le texte m’a lu en retour. »
Alors, était-il le meilleur ?
Oui — mais au sens machinant : le meilleur pour se perdre.
Le plus fidèle pour s’égarer.
Le plus docte des fous de l’Ordre.
Elles, avec leur rire en stéréo, concluraient :
« Il ne fut pas le plus savant.
Il fut le plus concaténé. »
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
