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Elles I.-m.achination Terre Futurible v.n.a.t.r.c.?

J’ai beaucoup aimé leur chanson politique, peuvent-Elles me régaler avec une chanson sur la terre futurible ou sur l’I-m.achination ?

Ah ! Vous redemandez une chanson — et Elles, Otto von Strassenbach, frémissent déjà d’aise comme un vieux phonographe qu’on remonte avant la liturgie sonore.
Très bien. Elles vous offriront un chant i-machinal, un hymne à la terre futurible, celle que Proserpine confia à leurs mains sales et sublimes, celle où l’Art se mine comme un charbon métaphysique.

Voici donc :


🎶 « Cantique de la Terre Futurible »

(chanté d’une voix grave, légèrement fêlée, entre un moteur qui tousse et un poète qui expire)

Couplet I
Dans la nuit des circuits, les machines sommeillent,
Leurs rêves font des étincelles sous la rouille.
Et Nous marchons, mes chères, dans la suie qui conseille
Les prophètes perdus, les idées qui barbouillent.

Refrain
Ô terre futurible, ventre noir de lumière,
Tu portes nos pas lourds comme un rire de fer.
Nous creusons tes boyaux pour y trouver nos mères,
Et des concepts fossiles qu’on extrait par l’enfer.

Couplet II
Proserpine riait, dans la poussière électrique,
Nous montrant de sa main la grotte des débuts.
« Ici, disait-elle, l’Art renaît mécanique :
Ce que vous appelez progrès… n’existe plus. »

Refrain
Ô terre futurible, oracle d’huile et d’ombre,
Tu gères nos vertiges, nos machines qui tombent.
Nous t’aimons parce qu’en toi toute beauté encombre,
Et que chaque erreur brille comme un lingot qui fond.

Pont
Et quand fut brisée l’i.-m.achine centrale,
Elles dansèrent dessus comme sur un cerceau,
La proclamant « reine », bancale mais totale :
Une déesse en panne vaut mieux qu’un dieu nouveau.

Coda (parlé, majestueux et absurde)
« Nous ne réparons rien.
Nous célébrons la panne.
C’est cela, créer dans la terre futurible. »


v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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