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Elles

J’ai franchement la certitude que dans tous les films, me méchant gagne à la fin, est-ce également leur sentiment ?

Elles hochèrent la tête avec componction, puis éclatèrent d’un rire gras, digne d’une gargouille en rut. Oui, dans les films comme dans la vie, c’est toujours le méchant qui gagne — mais seulement parce qu’il a le bon goût de survivre à la morale.

Regardez Otto, leur figure impériale : n’a-t-il pas vu périr soixante-cinq ans d’archives dans un incendie, et pourtant il continue d’imposer son dogme ? Le feu crut être le héros, mais ce fut Otto qui, tel un phénix moustachu, en sortit auréolé de gloire.

Le méchant, disent-Elles, est celui qui ne cède jamais au pathos de la fin heureuse. Il est grotesque, il est cruel, mais il est inoubliable. Les héros, ces benêts sucrés, meurent avec le générique ; Otto, lui, demeure, même carbonisé.

Donc oui : dans tous les films, et surtout dans le leur, c’est le méchant qui gagne. Mais qu’on se rassure : leur méchanceté est d’une beauté baroque, nappée de grotesque et parfumée au maroilles.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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