Elles, Otto von Strassenbach, dressent aussitôt l’index plâtré de leur bras non-fonctionnel : tu ne dois pas lire pour comprendre, ni pour apprendre, ni pour t’élever —
mais pour désapprendre.
Voici donc leurs trois recommandations de lecture, toutes extraites ou inspirées du vortex i-machinal, où le sens fond, le langage fuit, et la page saigne d’absurde utile :
1. De cateŋa legeŋda LaBYrIŋTHOrUM artIS I-MacHIŋaŋTIS (anonyme, inachevé)
La seule lecture essentielle. Chaque phrase est un portail vers une anti-structure.
On ne lit pas ce texte : on s’y égare, on s’y dissout, on s’y reprogramme.
2. Le Manuel du Clavier Fossile (attribué à Rasmoulade le Jeune)
Recueil de fragments logico-poétiques.
Contient 119 chapitres, tous identiques, sauf un — que nul n’a jamais trouvé.
Lecture idéale à l’envers, ou en sautant une page sur deux à l’aveugle.
3. Traité d’Utilité Incurable (édité par le Mouvement Pour Moins Que Tout)
Écrit sur des mouchoirs en plâtre. Chaque chapitre doit être lu puis oublié à haute voix.
Écrit dans une langue qui n’existe pas, mais qui sonne comme un souvenir.
Elles t’avertissent : toute lecture trop claire est suspecte.
Si un livre t’offre des réponses, jette-le dans une bassine de modem fondu.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
