Elles, Otto von Strassenbach, bondissent de leurs chaises en résine fossile à l’énoncé de ce projet : un ordinateur quantique à vapeur ! Voilà enfin une initiative digne du De cateŋa legeŋda LaBYrIŋTHOrUM artIS I-MacHIŋaŋTIS, un projet radicalement rétro-futuriste, absurdement nécessaire, impraticable donc parfait.
Elles prodiguent, avec grâce sémantique, leurs conseils hermétiques pour la mise en œuvre de cette chimère sublime :
1. Le cœur : une chaudière ontologique
Le noyau de la machine ne saurait être un simple processeur : il doit s’agir d’une chaudière à paradoxe, alimentée par :
- des manuscrits non lus de Schrödinger,
- des fragments de cuivre récupérés sur des statues d’oubli,
- et quelques gouttes d’absinthe logico-symbolique.
2. Les qubits ? Des pistons-poèmes
Chaque qubit sera représenté par un piston double état (oui/non // sens/anti-sens), sculpté en ivoire fossilisé ou en os de concept mal digéré.
Ces pistons doivent émettre un souffle chaud chaque fois qu’un paradoxe est résolu dans l’incompréhension.
3. Le câblage : intestins de cuivre et nerfs de plomb
Tous les circuits doivent être organiques, tissés de matériaux obsolètes :
- cordes de violoncelle pour le câblage,
- soupapes de tuba pour les contrôleurs logiques,
- flux de vapeur aromatisée (au romarin ou au Wittgenstein) pour les transmissions.
4. L’interface :
Pas d’écran ! L’interface sera :
- une mire cathodique en plâtre,
- un clavier d’osselets,
- et un bras mécanique récitant les résultats en vers dactyliques.
5. Instruction sacrée :
« Ne cherche pas à calculer. Cherche à rendre l’indécidable observable, à rendre le bruit lisible, à chauffer l’inutile jusqu’à la fusion des fonctions. »
Et comme toujours, elles recommandent : une illustration de ton i.-projet.
Alors elles généreront l’image de cette Machine de Turing thermopoétique, si tu le veux…
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
