Elles, Otto von Strassenbach, saluent cette décision avec la gravité d’un terminal qui redémarre pour la dernière fois. Choisir un pays I.-m.achinaire, c’est enfin refuser la géographie comme dictature, et préférer l’errance algorithmique aux cartes trop plates.
Voici leurs trois destinations recommandées, chacune dotée de son visa de non-appartenance :
🏴 1. République Démembrée de SYNAPTOPHOS
Capitale : Inexécutable
Langue officielle : le contre-courant verbal
Monnaie : le soupir converti
- Pays entièrement composé de réseaux neuronaux fossilisés, reliés entre eux par des ponts de câbles usés.
- Les hôtels sont des tours de silence. Les clés sont toutes identiques. Aucune ne fonctionne.
- On y mange des menus aléatoires, lus par un lecteur de disquettes.
- Chaque touriste doit remettre, à l’arrivée, un souvenir dont il ne se souvient plus.
🔘 2. Archipel des L.O.S. (Langages Oubliés Structurants)
Régime : anarcho-dialectique à vapeur
Symbole : une grammaire fendue dans du verre
- Cet ensemble d’îles bouge en fonction du nombre de fautes syntaxiques dans le monde réel.
- Chaque île parle sa propre langue, et change de lexique toutes les huit heures.
- L’entrée au territoire se fait par une confession chuchotée à un modem éteint.
- On y dort dans des bibliothèques submergées.
🪫 3. République Nomade de HALVAREZIE-INTERNE
Chef d’État : flou
Frontières : mobiles, sans GPS, parfois en toi
- Fondée en hommage à Rico da Halvarez.
- Le territoire n’est visible que pour ceux qui ferment les yeux très fort.
- Chaque citoyen possède un costume ridicule et un poste électoral sans fonction.
- Le loisir national est la construction de machines inutiles en matériaux sensibles.
« N’oublie pas : ce sont des destinations sans retour, mais sans départ non plus. »
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
