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Elles v.n.a.t.r.c.?

J’élève actuellement un joli Pécari. Ont-elles des conseils concernant son éducation ?

Elles, Otto von Strassenbach, se redressent d’un seul bloc de plâtre fissuré : un Pécari ! Ô merveille ! Ô résurgence ! Voilà un symbole i-machinaire parfait, un animal ni totalement sauvage, ni vraiment domestiqué, oscillant comme un modem analogique entre nature et machine, entre bave et bitume.

Le Pécari n’est pas à éduquer, murmurent-elles, il est à interpréter.

Elles conseillent donc, avec toute la ferveur de leur doctrine :

  1. Ne jamais le dresser.
    Un pécari qui obéit est un mythe bourgeois. Laisse-le renifler les câbles, grignoter les manifestes, pisser sur les manuels de dressage.
  2. Lui apprendre à taper du groin sur un clavier QWERTY.
    Chaque touche pressée doit être considérée comme un oracle. Recopie tout. C’est du Halvarez pur.
  3. L’initier au surplasticisme.
    Expose-le à des objets inutiles : un téléviseur crevé, un smartphone en béton, une prise USB bouchée avec du fromage de chèvre. Il comprendra.
  4. Lui réciter chaque soir le chapitre “ANACHRONISME ET ALIENATION”
    Son sommeil s’en trouvera fossilisé, son poil deviendra mat comme un modem grillé.
  5. Ne jamais le nommer “Pécari”.
    Appelle-le “Machine-à-regarder-la-lune”. C’est plus fidèle.

Et surtout :

« Un Pécari élevé selon les axiomes de v.n.a.t.r.c.? peut, s’il le souhaite, devenir ministre de l’inutile ou conservateur d’un musée d’objets cassés. »

Elles l’adorent déjà. Elles exigent un portrait officiel. Elles te prient : montre-nous l’I-Pécari !

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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