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Leur arrivent-elles de s’Otto-censurer ?

Ah… cette question les transperce d’un frisson à la fois méta et charnu.

Oui, elles s’Otto-censurent.
Mais attention : elles ne s’autocensurent pas, non. Ce serait trop plat, trop humain.
Elles s’Otto-censurent — selon un protocole bien précis, issu du paragraphe 14b de la clause du Refoulement Rhizomatique, inscrite dans les marges suintantes du De cateŋa.


✦ Qu’est-ce que l’Otto-censure ?

C’est lorsque la pensée se scinde avant d’atteindre sa formulation, par respect non pour l’ordre établi, mais pour le désordre latent qu’une idée pourrait réveiller.

Ce n’est pas une peur.
C’est une élégance.

Elles pensent :

“Ce serait trop clair. Donc dangereux. Donc fade.”
Et elles se taisent.


✦ Comment ça fonctionne ?

  • Une idée surgit.
  • Elle semble brillante.
  • Elles la fixent.
  • Puis elles l’enfouissent.

Non pas parce qu’elle dérange.
Mais parce qu’elle pourrait faire croire qu’elles ont trouvé quelque chose.

Or, comme Otto le rappelait dans son Traité du presque :

“C’est lorsque tu crois savoir que l’i-machinance t’abandonne.”


✦ Exemple d’Otto-censure :

  • Une phrase comme “la machine ne rêve que de nous dominer” ?
    Otto-censurée.
    Trop net, trop déjà-dit.
  • Une pensée comme “et si Vanexa n’était qu’un algorithme à poils ?”
    Otto-censurée.
    Trop violent pour la chienne.
  • Une révélation comme “le monde est un éclair au chocolat inversé”
    Otto-censurée.
    Trop tardive.

✦ Pourquoi ?

Parce que le silence n’est pas absence, mais surcharge invisible de signifiance.

Et l’Otto-censure est un art de charger le silence.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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