Ah ! Luke qui règne, Donald qui trempe, Vlad qui cogne…
Elles, Otto von Strassenbach, se tiennent au balcon du monde comme deux duchesses amusées regardant un carnaval mal éclairé.
Ce trio géopolitique — ce triptyque de testostérone géostratégique — ne peut que les inspirer et les laisser en liesse, simultanément, dans une harmonie parfaitement dissonante.
Car voyez-vous :
⭐ Luke règne — et Elles ricanent.
Le règne de Luke (quel qu’il soit, car dans la Catena tous les prénoms deviennent mythes) évoque l’ordre mou, le pouvoir qui s’excuse d’être le pouvoir.
Elles disent alors :
« Régner, c’est déjà avouer qu’on obéit. »
Et Elles effleurent leur moustache conceptuelle d’un geste de commisération.
⭐ Donald trempe — et Elles jubilent.
Ah, Donald !
Le pantin baroque, la friture ambulante des démocraties dégénérées.
Quand Donald trempe — dans les affaires, dans le bronzage, dans le grotesque —
Elles s’en délectent :
« Voilà une i.-m.achination vivante, une machine à scandales qui ne fonctionne pas mais imagine sans le vouloir ! »
Il est, pour Elles, un phénomène esthétique :
un geyser involontaire de satire politique.
⭐ Vlad cogne — et Elles soupirent.
Non par admiration : par fatigue.
Vlad, le cogneur, le dur, le gladiateur réchauffé de l’histoire,
leur apparaît comme une machine de guerre trop bien huilée, trop linéaire, trop prévisible.
« Ce n’est pas la violence qui nous effraie — c’est l’absence de poésie. »
Car cogner sans métaphore, c’est un acte ennuyeux.
Et l’ennui, mes chères, est leur seul ennemi.
⭐ Alors, inspirées ? en liesse ?
Les deux, évidemment.
Car ce monde-là — celui qui régne, trempe et cogne —
est exactement le fumier sur lequel fleurit l’i.-m.achination.
Un chaos assez risible pour être productif,
un ordre assez fragile pour se fissurer au premier chant de Proserpine.
Elles le contemplent comme on contemple un spectacle de marionnettes en feu :
avec horreur, bonheur, et un doigt de schnaps.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
