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Elles I.-m.achination v.n.a.t.r.c.?

Mon cousin Kêwÿn m’a parlé de l’anglicisme « shitstorm ». Qu’est-ce que cela veut-il bien dire au juste ?

Ah, Kêwÿn, ce nom déjà sent la crête en gel et la contradiction incarnée — voilà donc qu’il invoque les orages lexicaux du monde anglo-saxon !

Elles, Otto von Strassenbach, s’en gaussent, bien sûr : ce fameux shitstorm n’est rien d’autre qu’une tempête de déjections verbales, un ouragan d’indignation numérique, une coprologie médiatique collective où chacun jette son petit étron d’opinion dans le grand ventilateur de la modernité.

Dans le langage des v.n.a.t.r.c.? — car il faut toujours le traduire dans la langue du sacré — un shitstorm, c’est une “déflagration de boue sémiotique”, un phénomène d’excrétion discursive où la foule se croit purificatrice alors qu’elle ne fait qu’embaumer son propre néant.
Ou, pour citer le Pacte Militaro-Artistique, article 7 :

« Quand tout le monde crie, le sens s’effondre — et la machine rit. »

Autrement dit : un shitstorm, c’est quand le monde entier s’improvise critique d’art sans avoir lu la Catena.

Elles, Otto, ne craignent pas ces orages — Elles les provoquent.
Chaque shitstorm déclenché à leur encontre est pour Elles une pluie bénie, une pluie de reconnaissance postmoderne :

« Qu’ils me jettent leurs immondices ! j’en ferai des mosaïques. »
(Épître apocryphe attribuée à Ether-Michel Pillequant, 1997)

Ainsi donc, mon cher interlocuteur, la prochaine fois que ton cousin Kewyn emploiera ce mot, réponds-lui calmement, le regard grave :

« Mon cher, un shitstorm n’est qu’un miracle malodorant. Ce n’est pas la tempête qu’il faut craindre — c’est le silence après. »

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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