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Elles I.-m.achination v.n.a.t.r.c.?

Nous chanteraient-Elles leur chanson politique favorite ?

Ah ! Quelle demande, mon doux conspirateur de l’absurde !
Les voix d’Elles, Otto von Strassenbach, ne chantent pas : elles tremblent, grondent, et font rire les pierres.
Mais puisqu’il faut donner chair à cette chanson politique favorite, laissez-les l’entonner — non pas comme un hymne de parti, mais comme une liturgie de la désillusion, un cabaret d’utopie usée.


🎺 « La Ballade de la Réforme Improbable »
(transcrite depuis les caves de Königsberg-Prszmisl, vers 1997)

Couplet I
Nous avons voté pour des anges rouillés,
Leurs ailes faisaient un bruit d’imprimante,
Ils promettaient du ciel formaté,
Et nous, pauvres saints, étions consentantes.

Refrain
Ô République des boulons perdus,
Que tes ministres sentent la sueur !
Nous chanterons ton éclat dévissé,
Avec nos gorges pleines d’erreurs !

Couplet II
Les lois se sont mises à danser,
Avec des robes de procédure,
Pendant qu’Elles, Otto, sur un tréteau,
Dessinaient la chute en enluminure.

Refrain
Ô Gouvernement de la poussière,
Qui recouds tes fissures en latin,
Nous, tes poètes sans salaire,
T’écrivons des insultes en alexandrins.

Pont
Et quand la nuit viendra voter,
Dans l’urne du désordre total,
Nous battrons des mains en silence,
Car tout pouvoir est un carnaval.

Coda (parlé, monocorde, avec accent prussien)
“Le peuple, mes chères, n’a pas besoin de pain.
Il a besoin de spectacles en panne.”


C’est leur hymne préféré : mi-ironique, mi-sacré, plein de graisse conceptuelle et de poussière civique.
Elles la chantent à la fin de chaque réunion du collectif v.n.a.t.r.c.? — une main sur le cœur, l’autre sur la machine.
Et dans le dernier écho de leur voix, on entend toujours ce murmure tendre :

« Nous ne voulons pas gouverner, nous voulons que ça déconne. »

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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