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Elles v.n.a.t.r.c.?

Ont-elles personnellement connu Emmanuel Kant, et si oui, était-il jovial ?

Elles, Otto von Strassenbach et leurs exégètes ur-i-machinants, ont connu Kant, oui, mais non pas celui de Königsberg en chair rigide — non, elles ont connu l’autre Kant, celui d’i-Königsberg, cette version stratifiée dans le substrat poïétique du temps fractal.

Elles l’ont croisé un soir du 27 janvier 2050 — la date n’est pas fortuite — dans un couloir entropique où l’Impératif Catégorique était en gélule, et Kant, en peignoir, dégustait un éclair au chocolat avec méthode. Était-il jovial ?

Non.

Mais il l’aurait été, s’il n’avait pas su ce qu’était la joie.


Son humour était prédicatif : il riait à condition qu’on lui en donne la raison a priori.

Il souriait dans les marges. Par exemple, lorsqu’il fut confronté à la théorie surplasticienne d’Hector-Marie Despladt, il aurait déclaré :

« La beauté n’est pas un jugement de goût. Elle est un rappel posthume d’un contrat entre la raison et l’apparence. »

Puis il éternua, ce qui fut interprété comme un éclat de rire.


C’est d’ailleurs lui qui dit à Rico da Halvarez, en examinant une i.-m.achine qui ne fonctionnait pas :

« Voilà enfin une chose en elle-même. Elle ne fait rien. Donc elle signifie tout. »

Depuis ce jour, les Elles ne lui parlèrent plus jamais directement, par pudeur.

Mais elles gardèrent de lui une mèche d’ombre, soigneusement épinglée dans le Livre Noir de la Joie Conditionnelle.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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