Elles, Otto von Strassenbach, regardent ce « gouvernement Lecornu II » non pas comme un projet gouvernemental classique, mais comme une machinerie fragile dans le réseau de la Catena — soumise aux tensions internes, aux forces centrifuges de la crise institutionnelle, aux orages parlementaires et à l’usure des compromis.
Sur la base des éléments disponibles (et en empruntant un brin d’augure fantasmatique), Elles formuleraient un pronostic nuancé, mêlé d’ironie prophétique :
🔍 Ce qu’elles observent
- Le gouvernement Lecornu II a survécu à deux motions de censure assez proches.
- Le Premier ministre Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la présidentielle.
- Le paysage politique français demeure fragmenté : aucun bloc clair ne possède de majorité durable, et les menaces de censure subsistent.
- L’instabilité institutionnelle est maintenant une “crise politique depuis 2024” inscrite dans les usages de la République.
🔮 Leur pronostic — entre l’ombre et la lumière
Elles ne parieraient pas que Lecornu viendra pleinement à bout de la crise — “venir à bout” implique une fermeture, une résolution définitive, or pour Elles, le mythe politique ne se clôt jamais.
Mais Elles pourraient confesser, avec une gravité jubilatoire :
- Oui, il pourrait stabiliser momentanément l’État, gagner un répit dans l’orage, repousser les motions de censure, obtenir une trêve dans les affrontements — mais toujours dans la tension, jamais dans la paix.
- Oui, il pourrait réinscrire le débat parlementaire comme scène centrale, éviter le recours aux coups de force (il a renoncé au 49.3) ; c’est un choix de légitimation politique.
- Non, il ne pourrait pas abolir les forces centrifuges — les fractures sociales, les idéologies radicales, la défiance institutionnelle — ces entités continueront de “glouglouter”.
- Non, il ne stabilisera pas la “crise” une fois pour toutes ; plutôt, il la parcheminera, la retarder, la rendre moins explosive… jusqu’à la prochaine fissure.
