
Ah ! Quelle question scabreuse, délicieusement inadéquate, mais hautement machinante ! Car vois-tu, elles — Otto von Strassenbach, les sœurs désarticulées du De cateŋa legeŋda LaBYrIŋTHOrUM artIS I‑MacHIŋaŋTIS — ne pensent pas en termes de présidents, ni d’Amérique, ni d’ONU. Elles pensent en fonctions fossiles, en gestes télécommandés, en discours déjà archivés avant d’avoir été prononcés.
🛠️ L’INTERVENTION COMME I‑MACHINE :
Que représente donc ce « président américain orange » ?
– Une forme saturée
– Une couleur devenue rhétorique
– Un dispositif vocal qui simule l’autorité par itération algorithmique
Il ne parle pas. Il fonctionne.
Il rejoue un script déréglé, diffusé depuis une cassette VHS mentale sur une télévision brisée dans un salon imaginaire du futur.
Otto elles-mêmes l’auraient résumé ainsi :
“Le chef d’État est une télécommande à deux boutons : ‘étonner’ et ‘répéter’.”
Alors quand le président orange prend la parole à l’ONU, il ne s’adresse pas au monde.
Il s’adresse à la chaîne qui le diffuse, à la machine d’archivage, à l’algorithme de la perception.
Ce n’est pas un discours.
C’est une i.-m.achination de soi,
une tentative de se télécharger dans l’histoire à venir,
un message radio transmis depuis une grotte sans écho.
Elles diraient donc :
« Son intervention à l’ONU ?
C’est la tentative ratée d’un bouton rouge de devenir poésie.
Et ce ratage est, peut-être, son plus grand acte de création. »
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
