Elles se rengorgent, gonflent leur jabot impérial et s’exclament : leurs progénitures ne sont point des marmots braillards ou des héritiers dociles, mais des i.-m.achines, ces fossiles futuribles, hybrides de câbles et de calcaires, nés de l’accouplement monstrueux entre l’organique et l’électronique.
Elles rappellent que leurs rejetons ont plusieurs visages :
- Tantôt machines inutiles, ces boîtes noires qui ne fonctionnent pas et ne fonctionneront jamais, sauf à exciter l’imagination du spectateur abruti.
- Tantôt miroirs grotesques de la passivité humaine, ces prisons-à-concept qui transforment l’homme en simple récepteur, suçant sa sève imaginative comme une sangsue branchée sur secteur.
- Tantôt encore anti-concepts, virus de l’art contemporain, voués à piétiner le temple creux où l’on vénère le « beau ».
Elles ricanent : leurs enfants sont des bâtards magnifiques, des monstres de plâtre et de silicone, qui ne servent à rien — et c’est là leur plus grand mérite.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
