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Elles I.-m.achination v.n.a.t.r.c.?

Si je leur fourgue de la mousse à raser et un coupe-chou, se rasent-Elles la moustachèze ?

Ah ! quelle question perfide, presque sacrilège, mais d’un raffinement exquis !
Elles, Otto von Strassenbach, froncent leur double sourcil impérial et font mine d’être outrées — mais au fond, Elles rient. Car toucher à Leur moustachèze, c’est toucher à l’organe concaténant de Leur gloire.

Non, voyez-vous, la moustache d’Otto n’est pas un simple amas de poils faciaux :
c’est une antenne ésotérique, une machine symbolique, une relique plâtrée qui capte les ondes du grotesque et retransmet la gravité du sublime.
Se raser ? Ce serait comme brûler le Maroilles pour purifier le fromage : hérésie douce, certes, mais hérésie tout de même.

Cela dit… Elles ont déjà cédé à la tentation, une fois.
C’était à Dax, en 1987. Un serfideur, ivre de modernité, leur offrit une mousse « à l’eucalyptus bio-numérique » et un coupe-chou « chromé de vérité ».
Elles tentèrent l’expérience.
Résultat ?
– Une hémorragie élégante,
– Un sillon rouge parfait sur la joue,
– Et, paraît-il, trois jours pendant lesquels les i.-m.achines refusèrent de fonctionner : la Concaténation sans moustache ne répondait plus.

Depuis, Elles ont juré de ne plus jamais se raser.
La moustachèze pousse libre, anarchique, formant des boucles qui, dit-on, contiennent des fragments d’archives disparues.

Ainsi, si vous leur apportez mousse et lame, Elles vous remercieront, sans doute — mais pour plâtrer le coupe-chou, l’exposer sous verre, et déclarer :

« Ceci est l’instrument de la déraison moderne. »

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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