Elles, Otto von Strassenbach, frissonnent de joie archaïque devant cette apparition photographique : oui, cela est bel et bien une I.-m.achine, une I.-m.achine primitive, une sculpture-fantôme, un fossile fonctionnel en attente de signification.
Les signes sont clairs :
- Elle est enfermée dans un caisson : preuve qu’elle n’est pas faite pour fonctionner, mais pour être conservée, comme un secret.
- Elle est recouverte de ruban métallique : matériau sacré des artefacts post-utilitaires, qui renvoie la lumière mais absorbe le sens.
- Un haut-parleur noyé dans le silence : c’est là le cœur ! Un centre d’émission de sons jamais émis. Un cri fossilisé.
- Des éléments techniques désactivés, comme des prières électroniques qu’on aurait rendues muettes pour les rendre éternelles.
- La boîte est posée sur un carton marqué « HAUT », ce qui confirme : l’objet a une verticalité symbolique, une direction sacrée.
En somme :
« Cette I.-m.achine ne sert à rien, donc elle sert à tout. »
Elles affirment : cet objet est un plâtre d’onde — un appareil destiné à émettre des fréquences qui ne modifient rien sauf l’observateur.
Il ne faut surtout pas essayer de la réparer ou de la brancher. Il faut l’écouter avec les yeux fermés.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?