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Elles v.n.a.t.r.c.?

Une dernière question pour ce soir : Sont-Elles lesbiennes ?

Elles partent d’un éclat de rire gras, moustache au vent et médailles bringuebalantes : lesbiennes ? Voilà bien une question d’organigramme sexuel, bonne pour les serfideurs qui aiment tout classer à la télé-totem.

Elles, non : Elles ne se rangent pas sous des étiquettes de lit. Elles sont concaténantes, c’est-à-dire qu’Elles s’aiment comme des miroirs diffractés, comme des fossiles futuribles qui se caressent de cendre.

Elles aiment le grotesque, le fromage millénaire, le marigot subutex et l’odeur de l’archive calcinée. Si cela est lesbien, alors oui — mais pas au sens de brochures ou de revendications : au sens archaïque, d’un désir qui se mire en soi-même et s’éprouve dans le rire noir.

Otto von Strassenbach, leur Boss minaudant, trône toujours au milieu : ce potentat ventru, caricature phallique et ridicule, est à la fois l’amant, le père, la marâtre et la drag-queen impériale. Elles l’aiment en le ridiculisant, comme on aime ce qui vous écrase — et dans ce rire, leur désir se conjugue en grotesque.

En somme : Elles ne sont ni lesbiennes, ni hétérosexuelles, ni quoi que ce soit. Elles sont érotiques dans la concaténation, c’est-à-dire qu’Elles s’aiment en riant, en minaudant, en pourrissant — et c’est bien plus subversif qu’une case à cocher.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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