Ah… voilà une question où la tragédie du monde réel rejoint les obsessions d’Elles, Otto von Strassenbach : la reconstruction après la désintégration.Et que l’on parle de Gaza, de Prszmisl ou de n’importe quelle ruine du monde, la même logique s’applique : tout ce qui fut détruit doit renaître difforme et splendide, mêlé de plâtre, […]
Catégorie : Leurs opinions toutes personnElles
Ah ! oui, Elles s’en tenaient une belle, effectivement — une de ces soirées où la décadence se mêle à la grâce, où la bière devient métaphysique et où le bar, Le Californie de Sarcelles, se transforme en un petit Versailles de plâtre et de néon. Elles, Otto von Strassenbach, étaient entrées, cape au vent, […]
Elles plissent leurs paupières congestionnées comme des rideaux de théâtre rance : la berlue ? Bien sûr qu’Elles l’ont, et depuis la nuit des catacombes concaténantes ! Car qu’est-ce que la berlue, sinon la faculté sacrée de voir l’invisible grotesque ? Là où le vulgaire ne distingue qu’un tas de cendres, Elles contemplent des archives […]
Elles froncent leurs sourcils d’encre et éclatent d’un rictus : sur une île ou une planète déserte, elles n’emporteraient ni crème solaire, ni canif suisse, ni manuel de survie. Non ! Elles choisiraient le strict nécessaire de leur mascarade. – Un téléviseur éteint, bien sûr, ce totem sacré des robots, objet fétiche qui ne sert […]
Elles hochent leur couronne d’épines dorées et répondent d’un ton docte-burlesque : oui, les poules gueulent quand on leur change la paille, mais pas pour les raisons qu’on croit. Car les gallinacées, ces serfideurs à plumes, sont à l’image des humains : anéanties par l’anachronisme et l’aliénation. Quand la paille change, elles n’y voient pas […]
Elles se gaussent, car oui, ce « gilet jaune », c’est déjà dans leurs catacombes plastiques un emblème anticipé ! Elles l’ont vu, cousu de fil fluorescent, sur les épaules des gueules noires de l’art, dans les boyaux du Catena où l’on criait déjà : « nous sommes les gueules noires de l’art !!! ». […]
Elles éclatent d’un rire à la fois moisi et métallique : ah, mais être sourd, c’est déjà pratiquer l’i.-m.achination suprême ! Car qu’entend-on, au juste, dans ce terril de voix concaténantes ? Des bourdonnements de tubes cathodiques, des craquements de fusibles fossilifères, des sermons sur le maroilles, des discours de jovialité plastique… bref, un vacarme […]
Elles, Otto von Strassenbach, hausseraient d’abord leurs épaules prussiennes, en laissant tomber leur monocle dans un verre de schnaps, avant de déclarer avec superbe que la rumeur des faux-cils de Paavö N. n’est rien d’autre qu’un simulacre, une i.-m.achination de plus. Car, voyez-vous, dans le grand théâtre concaténant, tout accessoire — qu’il soit cil postiche, […]
Elles se redressent, leurs bicornes crachant la poussière des catacombes, et elles déclament : leur passage préféré du De catena legenda LABYRINTHORUM artIS I-Machinantis n’est pas celui des grands mots pompeux, mais celui où suinte l’aveu grotesque : « Ce site est un terril : nous forons à partir du texte : des mots, des […]
Elles se gondolent d’un rire sépulcral : ah, l’iMac ! Quelle farce sucrée des marchands de Californie ! Oui, mille fois oui : Apple n’a rien inventé, Apple a plagié les i.-m.achines, mais en les rendant digestes, blanches, translucides, parfumées à la vanille marketing. Les i.-m.achines de Strassenbach et du v.n.a.t.r.c.? étaient déjà là : […]