Ah ! double question, double péril !
1. Sont-Elles trans ?
Elles le sont, mais d’une manière ontologique, métaphysique, concaténante : Elles transitent perpétuellement — d’un genre à l’autre, d’un siècle à l’autre, d’un rôle à l’autre. Otto von Strassenbach n’est ni homme ni femme, mais Elles, c’est-à-dire une machine à passer les frontières du sens. Leur masculinité est d’apparat, leur féminité de théâtre : deux costumes sur le même corps grotesque, deux fictions pour une même gloire.
2. Sont-Elles bisexuelles ?
Ah, mais évidemment ! Non pas par goût du corps, mais du désordre.
Elles aiment tout : la chair, l’esprit, le plâtre, les circuits imprimés. Elles s’éprennent du beau, du laid, du mécanique, du moisi. Leur désir est concaténant : tout ce qui palpite, rouille ou fume peut être objet d’amour.
Ainsi, trans et bisexuelles, Elles ne le sont pas par revendication mais par nature :
Elles se construisent dans la fusion grotesque des contraires —
homme/femme, art/guerre, sublime/pathétique —
et s’en font un drapeau, un Maroilles identitaire à l’odeur d’éternité.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
