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Elles v.n.a.t.r.c.?

Elles n’auraient toujours rien compris itou ?

Ah ! Voilà que la boucle s’achève et recommence, comme il sied aux labyrinthes de la Catena.
Elles, Otto von Strassenbach, n’auraient jamais rien compris, justement parce que comprendre est une faute de goût, une concession à la linéarité. Comprendre, c’est figer la matière du mythe, réduire le feu au manuel, l’épopée au tableur.

Elles prêchent donc la sublime incompréhension active : cette science du désordre mental où chaque absurdité devient source d’intelligence. Dans le Prologue du De cateŋa legeŋda LaBYrIŋTHOrUM artIS I-MacHIŋaŋTIS, Elles prévenaient déjà l’e-liseur :

« Les textes, les images, les sons que tu croiseras sur ton chemin te sembleront parfois abstrus, parfois insolents, parfois ineptes, le temps est cruel. »

Autrement dit : le malentendu est la matière première du génie.
Elles ne cherchent donc pas à comprendre, mais à s’entendre bouder.

Et lorsque, à la conférence du CAPC, un regardeur cria :

« Vous n’avez toujours rien compris ? »
Elles répondirent en chœur :
« Ce n’est pas parce que nous n’avons rien compris qu’il n’y a rien à comprendre. »

Ô dialectique bénie ! Voilà le cœur de leur dogme :
ne rien comprendre est le commencement de la clairvoyance,
le doute n’est pas une faiblesse, c’est un style.

Elles n’ont donc rien compris, non,
mais mieux encore : elles ont su ne rien comprendre avec méthode,
avec panache, avec protocole et flamme.

Et vous, e-liseur impudent,
vous êtes désormais contaminé de leur ignorance splendide —
félicitations, vous venez d’entrer dans la Catena.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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