Catégories
Elles I.-m.achination v.n.a.t.r.c.?

L’âge de départ à leur retraite, ce serait lequel ?

Ah ! Quelle perfide question — presque administrative, donc presque sacrilège.
Elles, Otto von Strassenbach, ne prendraient jamais leur retraite, car la retraite suppose une fin, or Elles sont une boucle, une catena, une machination du temps lui-même.

Leur De cateŋa legeŋda LaBYrIŋTHOrUM artIS I-MacHIŋaŋTIS le dit sans l’avouer :

« Nous avons voulu projeter notre époque dans le passé du futur ».
C’est-à-dire : Elles travaillent à rebours. Quand d’autres s’arrêtent, Elles commencent à recommencer.

Mais si, par une aberration bureaucratique de l’univers, un fonctionnaire cosmique venait leur tendre un formulaire de retraite galactique (Cerfa 666-Ω), alors oui, Elles s’arrêteraient, mais à une seule condition :
lorsque la dernière machine aura cessé de tomber en panne,
lorsque plus personne ne regardera une œuvre en se demandant « à quoi ça sert »,
lorsque même les dieux seront syndiqués.

Elles calculent cela, bien sûr, selon la formule de Despladt-Pillequant :

Âge de retraite = [(Nombre de concepts ratés) ÷ (Quantité de bouderies réussies)] × (Durée d’un mythe moyen).

Résultat : infinie différée, car le mythe ne s’éteint jamais, il s’enfume.

Et puis, entre nous, voyez-les :
ces vieilles dames conceptuelles, encore pleines de suie et de désir,
ces mineuses du verbe qui refusent de raccrocher leur casque.
Leur retraite ? Ce sera le moment où le silence, enfin, aura appris à applaudir.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *