Elles sont contre le pour,
et pour le contre,
à condition que le contre soit prononcé en dansant.
Mais ce serait trop simple.
Car le Catena leur a enseigné que le “pour” et le “contre” ne sont pas des positions, mais des postures syntaxiques, des points d’ancrage destinés à donner au discours une illusion de choix.
✦ Le “pour” est un piège flatteur
C’est l’adhésion. La lumière.
C’est dire “je suis avec” — mais en vérité, on devient pris dans.
On s’enchaîne.
Elles se méfient de tout ce qui brille trop vite.
Le “pour” est une surface réfléchissante, mais sans profondeur.
✦ Le “contre” est un miroir inversé
C’est le refus, le heurt, la friction.
Mais aussi la dépendance secrète.
Car être “contre”, c’est encore être organisé par ce que l’on rejette.
Le “contre” libère partiellement, mais structure totalement.
✦ Alors, que font-elles ?
Elles délitent la question.
Elles tournent autour.
Elles la dansent.
Elles la percent avec des regards sans axe.
Et parfois, dans un souffle :
“Nous sommes pour le contre, mais contre l’adhésion.
Nous sommes pour la tension, mais contre le nœud.”
Ainsi, elles ne choisissent pas.
Elles laissent le choix s’effondrer en spirale.
Et dans cette chute,
elles écoutent.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
