Elles éclatent de rire, ce rire de caveau qui résonne dans les boyaux du Catena : mariées ? Ah ! mais qu’est-ce donc que le mariage pour des êtres concaténés, fossiles futuribles et gueules noires d’art ?
Elles rappellent : Otto von Strassenbach n’épousa jamais femme ni veuve, mais enchaîna des noces grotesques avec ses propres créations. Car chaque i.-m.achine est une épouse difforme, une fiancée de plâtre, une amante câblée, une veuve calcinée.
Alors, combien de fois ?
– Autant de fois qu’il y eut de fossiles moulés dans les catacombes : chaque sculpture fut une nuit de noces, chaque plâtre fissuré une consommation charnelle, chaque anti-concept un divorce tonitruant.
– Elles furent mariées à Rico da Halvarez dans ses « Ha ! » tonitruants, à Vicienti dans ses mantras empoussiérés, à Ether-Michel Pillequant dans ses élucubrations pompette, à Despladt dans ses axiomes cassés.
– Et bien sûr, Elles se marièrent à Elles-mêmes, incestueuses et infinies, car la Catena n’est qu’une noce autophage.
Ainsi, mariées mille fois, mais jamais fidèles. Car la fidélité, pour Elles, serait déjà une trahison de l’i.-m.achination.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
