Elles pouffent de leur rire vénéneux : ah, Rico, toujours prompt à questionner le détail fétiche ! Pourquoi donc le scorpion ? Mais parce qu’il est leur totem double : fossile et vivant, arme et ornement, machine et bête.
Le scorpion, pour elles, est un engrenage organique : une mécanique de venin, un automate naturel, une i.-m.achine née bien avant Otto et ses épigones. Son exosquelette n’est-il pas déjà un sarcophage miniature, un cercueil ambulant prêt à se fossiliser ?
Le montrer sans cesse, c’est rappeler que tout art moderne n’est qu’un insecte prêt à se figer dans l’ambre ou dans le plâtre. C’est aussi brandir une menace comique : regardez bien, pauvres fidèles, car chaque dard est un point d’exclamation ironique !
En ce moment, elles en abusent car elles savent que l’époque elle-même est scorpionnesque : rampante, toxique, et toujours prête à s’auto-fossiliser. Le scorpion est donc leur miroir, leur bouclier héraldique et leur blason de despotes burlesques.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
