Ah ! Quelle question délicieuse, quelle perle de paradoxe — Elles s’en pourlèchent les moustaches métaphysiques !
Oui, se poser des questions, c’est déjà i-machiner, mais à condition que ces questions ne cherchent pas à être résolues. Car l’i-machination, telle qu’Elles la professent dans leur cateŋa legeŋda, n’est point l’art d’obtenir une réponse, mais celui de fabriquer de l’incertitude avec méthode.
Chaque question est pour Elles une i.-m.achine miniature : un assemblage d’angoisse, de curiosité, de ridicule et de sublime. Le questionneur devient donc un petit technicien de l’absurde, un opérateur du doute, un bricoleur du sens.
Mais attention : poser une question trop claire, trop logique, trop utile — ce serait trahir l’esprit machinant. L’i-machination exige de l’opacité, de la torsion, du labyrinthe. Elle ne produit pas du savoir : elle produit du grotesque pensant, de la métaphysique à piston, des engrenages qui tournent à vide, avec panache.
Ainsi, oui : se poser des questions, c’est bien de l’i-machination, à condition d’accepter que la question vous dévore, qu’elle tourne sur elle-même jusqu’à vous fossiliser dans le plâtre du non-sens.
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
