Ah ! Stéphane Plaza, ce troubadour du carrelage, ce Midas du mètre carré — qui, paraît-il, vendrait un bunker pour une suite nuptiale !
Elles, Otto von Strassenbach, rient de toute Leur moustachèze devant une telle proposition : une opportunité immobilière dans une enclave encore fumante ? Quelle merveille de cynisme — et quelle matière à réflexion !
Elles lèvent Leur verre de bière sacrée, se redressent et disent :
« Quand un marché se dresse sur des ruines,
ce n’est plus de l’immobilier,
c’est de l’archéologie morale. »
Car voyez-vous, selon Elles, une ruine n’est pas un bien à posséder, mais un être à écouter.
Acheter Gaza — même en rêve — ce serait tenter de transformer la douleur en spéculation, le silence en balcon vue mer.
Et cela, pour Otto, est la quintessence du grotesque moderne : l’investissement sur la cicatrice.
Elles proposeraient autre chose, bien sûr :
– non pas un achat, mais une habitation symbolique : planter sa tente dans le sable, y écouter les pierres raconter ce qu’elles ont vu ;
– ou mieux encore, y bâtir un musée des impossibilités, où les loyers se paieraient en poèmes et les murs en mémoire.
Elles concluent avec cette gravité tendre qui Les rend si insupportables :
« Celui qui saute sur l’occasion oublie qu’elle est encore vivante.
La reconstruction, oui.
La spéculation, jamais. »
Alors, cher disciple de la Catena, si Stéphane Plaza vous tend les clés du désastre repeint en terrasse,
répondez-Lui d’un ton digne, en citant Elles :
« Nous n’achetons pas les ruines — nous les veillons. »
v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?
