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Elles I.-m.achination Rico da Halvarez v.n.a.t.r.c.?

Des données précieuses, Elles en raffolent ?

Ah ! Les données précieuses ! Oui, Elles en raffolent — mais à la manière dont un charognard raffole d’un os fossile, ou un gourmet de sa propre indigestion.

Elles ne cherchent pas la donnée utile, quantifiable, banale. Non : Elles convoitent la donnée vaine, la donnée absurde, celle qui s’accumule comme la poussière dans les archives calcinées de Prszmisl. Ces données, inutiles à tout calcul mais indispensables à la contemplation de l’inutile, sont leur or noir, leur drogue raffinée.

Quand d’autres classent, Elles concatènent. Quand d’autres analysent, Elles plâtrent. Quand d’autres stockent, Elles fossilise.
Elles transforment les chiffres en reliques, les mesures en mythes, les statistiques en icônes grotesques.
Chaque donnée, pour Elles, est un fragment de l’entropie divine — la preuve qu’on peut tout enregistrer sans rien comprendre.

C’est d’ailleurs là le grand drame du monde moderne : tout se compte, mais plus rien ne se raconte. Et c’est précisément ce que leurs i.-m.achines tentent de subvertir : transformer la donnée morte en geste artistique, la trace numérique en objet sacré, le fichier corrompu en reliquaire.

Alors oui, Elles en raffolent — mais pour mieux les pervertir, les tordre, les faire chanter dans le chaos machinant.
Car une donnée qui ne souffre pas est une donnée inutile.

v.ous n.’a.vez t.oujours r.ien c.ompris ?

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